20 Avril – 18h
Vernissage
Maison André Breton
L’association La Rose Impossible vous invite au vernissage de l’exposition
MARIE-CHRISTINE ROY
MANIFESTE À L’EXISTENCE
De la ligne de champ au chant du signe
Marie-Christine Roy (née en 1950 à Tours) arrive en 1975 à Saint-Cirq-Lapopie. Proche de la dernière compagne d’André Breton, Élisa Breton (née Bindhoff-Enet), toutes deux se lient d’amitié jusqu’au décès de cette dernière en 2000. Marie-Christine, arrivée par hasard de Paris se mêle rapidement à la jeune génération d’artistes, admirateurs des surréalistes. Tous viennent puiser dans le Lot l’inspiration et le rêve d’une vie alternative. D’abord académique et tournée vers l’impressionnisme ou le romantisme, les influences de Marie-Christine connaissent un tournant lorsqu’elle expérimente l’automatisme psychique et découvre de manière concomitante les œuvres de Francis Picabia, Unica Zürn ou Hans Bellmern.
L’artiste n’a jamais exposé son travail seule, et les rares occasions qui l’amenèrent à le montrer la conduisirent à s’écarter des projecteurs préférant puiser la lumière ailleurs, celles de ses lectures et des rencontres. « Itinéraire d’une libellule », comme elle aime à le qualifier, c’est une sensibilité à l’état « brut », ou, pour emprunter les termes d’André Breton, « un œil qui existe à l’état sauvage ». Il va de soi que cette révélation n’eût pu avoir lieu qu’à la Maison André Breton, dans cette maison-poème de pleine ode à la singularité, et où la radicalité des propositions doit trouver place dans l’esprit surréaliste.
Nous sommes heureux que l’exposition de Marie-Christine Roy ouvre les célébrations qui jalonnent ce centenaire du surréalisme, et l’anniversaire des dix ans de l’association La Rose Impossible. Par les liens historiques qui unissent le surréalisme à l’art brut, l’exposition de cette artiste méconnue rend également hommage au geste d’émancipation et d’autorisation que le mouvement surréaliste emporte avec lui sur toutes sensibilités, et notamment celui des femmes autodidactes.