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Les maisons

Maison Breton

La Maison André Breton – également appelée « Auberge des Mariniers » et « Maison Henri Martin » – est la plus ancienne bâtisse du village de Saint-Cirq-Lapopie où le poète français de renommée internationale et chef de file du mouvement surréaliste vint séjourner tous les étés de 1951 à sa mort en 1966. Autour de lui et de sa femme Élisa Breton, la demeure accueillit les principaux acteurs du mouvement tels que Benjamin Péret, Max Ernst, Julien Gracq, Toyen, Man Ray, Dorothea Tanning, Mimi Parent, Jean Benoît, Radovan Ivšic,  Adrien Dax, Robert Benayoun mais également des personnalités diverses du monde de la culture comme Juliette Greco, Ted Joans, Henri Cartier-Bresson et Taos Amrouche. Rassemblés en collectivité, les artistes y inventèrent le Surréalisme d’après-guerre en faisant la part belle à l’invention de jeux surréalistes, aux débats, aux créations poétiques, littéraires et cinématographiques imprégnées par l’esprit des lieux (imaginaire paysager, médiéval, arthurien), ainsi qu’à l’organisation des expositions internationales EROS (1959) et l’Écart absolu (1965).
L’histoire des passages artistiques à Saint-Cirq-Lapopie doit beaucoup à cet ancien logis de chevalier classé monument historique et labellisé maison des Illustres, qui voit se ressouder sous pavillon surréaliste une forme moderne de la légendaire Table Ronde. Depuis 2016, la maison est la propriété de la municipalité.

Maison Rignault

Implantée dans la partie basse de l’éperon rocheux du village, la Maison Rignault, également appelée « La Gardette » à Saint-Cirq-Lapopie est une ancienne demeure seigneuriale acquise par le collectionneur et peintre émile Joseph-Rignault (1874-1962). Ami de Chaïm Soutine, d’Armand Guillaumin ou encore de Maurice Utrillo, cet ancien élève de Gustave Moreau était tombé sous le charme du pittoresque bourg de Saint-Cirq-Lapopie, dont il devient un des acteurs émérites de la sauvegarde. Fréquentant les expositions et les ventes publiques, il se constitua des collections prestigieuses dont il fit don en 1946 au musée Calvet d’Avignon. À sa mort, sa demeure ainsi que son mobilier et les objets qui la décorent ont été légués au Conseil Départemental du Lot.

 

Après le démantèlement des châteaux en haut du village, ordonné par Henri IV, la présence seigneuriale se relocalise en partie basse du bourg près des anciennes fortifications. Le XVIe siècle marque vraisemblablement la construction des fondations de la Maison Rignault et de l’actuelle séparation entre les jardins et la tour de la Maison Breton. L’édifice de la Maison Rignault a par la suite été réaménagé dans un style néogothique. Il ne reste que deux discrets vestiges que sont les deux portes à linteaux sur coussinets, l’essentiel du réaménagement actuel date de la première moitié du XXe siècle avec l’intervention d’Émile Joseph-Rignault.