La commune de Saint-Cirq-Lapopie constitue un foyer artistique à la vie lotoise et nationale du XXe siècle et XXIe siècle.
Le développement des chemins d’accès au XIXe a conduit bien des noms prestigieux à élire Saint-Cirq-Lapopie en résidence. Qu’il s’agisse de peintres tels qu’Henri Martin, Paul Paquereau, Émile Joseph Rignault, Pierre Daura ou Toyen des figures illustres tels qu’André Breton, Benjamin Péret ou la collectionneuse Françoise Tournié, le village n’aura eu de cesse de susciter l’attrait des artistes et collectionneurs qui ont trouvé dans cette commune un espace favorable à la création autant qu’au retrait contemplatif. Soulignons ici que la part des artistes sur la commune constitue en soi un vecteur de renouvellement important de la population dans les années 1970 pouvant aller à désigner une population à part entière dans le village.
Les collections particulières des habitants de la commune en témoignent, et plus d’un saint-cirquois conserve chez lui le témoignage de cette relation intime que les familles de Saint-Cirq, reconnues pour leur hospitalité, ont su nouer avec cette communauté.
L’intérêt de cette exposition n’est plus à démontrer. Il paraît opportun à la faveur d’une proposition conjointe d’Erica Michon, de Clément Gaësler et des habitants du village de retracer l’histoire des passages artistiques sur la commune de Saint-Cirq au prisme d’une mémoire du territoire.
Du 12 septembre au 11 novembre 2025, nous proposons d’explorer le thème des trésors de Saint-Cirq-Lapopie en renseignant :
Les habitants et résidents créateurs de 1920 à 2025:
- Les artistes professionnels ou amateurs établis ou ayant été établis sur la commune : en proposant d’en dresser un annuaire dans les limites d’exhaustivité que permet le temps de réalisation de l’exposition
- Les créations autodidactes, en renseignant notamment “les habitants paysagistes”
Cette exposition permettra de nourrir la biographie souvent partielle voire inconnue d’artistes venues à Saint-Cirq. Les habitants occupent une place conséquente dans le propos, car chacun sera le porteur d’une histoire par l’œuvre qu’il prêtera, qu’il s’agisse de l’artiste fréquenté.e ou de la pratique artistique qui lui est propre (autodidacte ou professionnelle).
Nous souhaiterions à cette occasion développer la notion d’habitant-collectionneur, en déclinant les relations de soutien que les habitants ont su apporter aux artistes. Inversement, la notion “d’hospitalité artistique” souligne la singularité de Saint-Cirq qui redécouvre sans cesse l’actualité ou l’inactualité des artistes dont elle fut un jour l’hôte.
Peut-être, irons nous à défendre, qu’à Saint-Cirq, s’invente une économie singulière qui repose non pas uniquement sur le commerce d’art, ou de son souvenir mais sur une relation de proximité plus prégnante que nulle part ailleurs, de l’art avec le regard des hommes, de l’art avec l’environnement, nous nous risquerions à imaginer une sorte de Produit Intérieur Artistique Brut.
Clément GAËSLER & Erica MICHON
Conservateur du patrimoine & Adjointe à la Culture

Jean BECMEUR
Saint Cirq Lapopie
Huile sur toile, signée et datée 1922
97 x 129 cm
REMERCIEMENTS PARTICULIERS
Nous tenons ici à remercier l’ensemble des bénévoles et énergies qui contribuent à l’animation quotidienne du Centre international du surréalisme et de la Citoyenneté mondiale. Nous adressons nos remerciements, avant leur départ pour de nouvelles aventures et la prochaine rentrée scolaire à Ella Tardy-Berger, élève de l’université de Sciences-Po Paris qui a formulé le pari d’un engagement citoyen avec la Rose Impossible pour près d’un mois en soutenant les activités de billetterie, de médiation et participation à la prochaine exposition : « les trésors de Saint-Cirq ». Bravo à elle, nous lui souhaitons un vrai succès dans ces futurs missions qui allieront sans nul doute, poésie et éthique de responsabilité dans les métiers de la culture.
Nous profitons de ce moment pour remercier également les stagiaires du CISCM de l’année 2025, Mathilde Riaudel et Zoé Tirfort, respectivement rattachée à l’université du Havre et de Clermont Ferrand, pour leurs innombrables et qualitatives contributions durant ces six mois au développement de la médiation, de l’animation et des expositions.
En tant que stagiaire en conservation, Mathilde Riaudel s’est notamment illustrée par la qualité de ces recherches sur les Monuments Historiques pour la prochaine exposition : « les trésors de Saint-Cirq » et par les nombreuses médiations (ateliers, visites) qu’elle aura su mettre en place avec Zoé Tirfort.
Indéniablement, Zoé Tirfort, stagiaire en Master 1 Direction de projets et Établissements culturels- métier du livre, possède un véritable don pour la médiation culturelle. Son engagement pour la transmission de la littérature s’allie à un professionnalisme dans la conduite des relations humaines.
Nous vous souhaitons à toutes de belles aventures, en espérant que tous les chemins de San Romano (cf André Breton) vous ramèneront à Saint-Cirq pour mieux r-Oser l’impossible !